Journal en français facile - Reconnaissance de la Palestine: l'UE est divisée, Dernière ligne droite au procès de Donald Trump, Les excuses du Pape... (2024)

Bonjour à toutes et à tous ! RFI à Paris, il est 18 h.

Le Journal en français facile.

Adrien Delgrange.

Ravi de vous retrouver pour une nouvelle édition du Journal en français facile.

Nous sommes le mardi 28 mai et à la une :

La guerre à Gaza. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence dans les prochaines minutes suite aux derniers bombardements israéliens à Rafah.

Cette guerre au Proche-Orient a des répercussions, des conséquences en France. Cet après-midi à l'Assemblée nationale, la séance a été suspendue, interrompue quelques instants, nous expliquera dans un instant, Raphaël Delvolvé.

Un peu plus tôt dans la journée, trois pays européens ont reconnu officiellement l'État de Palestine, « une nécessité pour parvenir à la paix » dit le Premier ministre espagnol que vous entendrez.

Dans ce journal aussi aux États-Unis, la fin du procès de Donald Trump.

Et puis enfin, « les excuses » du pape François envers la communauté hom*osexuelle.

Le jour trois pays européens, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, reconnaissent formellement l'État de Palestine. En France, les débats à l'Assemblée nationale s'enflamment, les esprits s'échauffent. Un député tient à bout de bras un drapeau noir, rouge, blanc et vert de la Palestine, ce qui est interdit par le règlement. La séance a être interrompue.

Raphaël Delvolvé, bonjour.

Bonjour Adrien.

Vous êtes à l'Assemblée nationale Raphaël, dites-nous ce qu'il s'est passé ?

Eh bien, c'était vers 15 h 30, tout à l'heure, comme tous les mercredis, vous savez, les députés interrogent le gouvernement sur l'actualité et pendant une question sur la situation au Proche-Orient, le député Sébastien Delogu de la France insoumise s'est levé et a donc, vous l'avez raconté, brandi le drapeau palestinien. Ce geste visait, selon lui, à dénoncer l'offensive israélienne à Gaza, dont la France serait toujours, selon lui, complice. Le geste a provoqué un tumulte important. Le mot est faible. De très vives indignations dans l'hémicycle de la part des élus d'extrême-droite, de droite et de la majorité présidentielle. Il y a même eu des injures très virulentes entre députés pendant la suspension de séance, car effectivement, et c'est très rare, la séance a été suspendue pour permettre au bureau de l'Assemblée de se réunir pour sanctionner le député insoumis, car brandir un drapeau dans l'hémicycle, c'est formellement interdit par le règlement intérieur. Sébastien Delogu écope de la plus lourde sanction possible, c'est-à-dire exclusion pendant deux semaines de l'Assemblée nationale, avec une indemnité réduite de moitié pendant deux mois. Il a réagi en se disant très fier de son geste. Les autres députés de gauche dénoncent une sanction disproportionnée. Les autres groupes accusent les Insoumis de se servir du conflit israélo-palestinien pour gagner des électeurs avant les élections européennes de la semaine prochaine. Le calme est revenu maintenant, mais les images pas franchement glorieuses, pas très positives pour l'Assemblée nationale, tournent en boucle sur les chaînes de télévision.

Merci Raphaël. Raphaël Delvolvé en direct de l'Assemblée nationale française.

Je vous le disais dans les titres, après l'avoir annoncé il y a une semaine, aujourd'hui, trois pays européens décident de reconnaître officiellement l'État de Palestine aux côtés de l'État d'Israël. Pour l'Espagne, la Norvège et l'Irlande, mais aussi 142 autres pays à travers le monde, la Palestine est un État à part entière, un État dans ses frontières de 1967 et Jérusalem Est sa capitale. Une décision pour espérer garantir la paix, disait ce matin le Premier ministre espagnol.

« Il s'agit d'une décision historique qui ne poursuit qu'un seul objectif et celui-ci est de contribuer à ce qu'Israeliens et Palestiniens parviennent à la paix. La reconnaissance de l'État palestinien n'est pas seulement une question de justice historique, étant donné les aspirations légitimes du peuple palestinien. C'est en outre une nécessité impérieuse si l'on veut tous ensemble obtenir la paix. »

Pedro Sanchez, le Premier ministre socialiste espagnol. Alors c'est une initiative politique à très forte portée symbolique. En pleine guerre à Gaza, alors que les bombardements israéliens se poursuivent. Je vous le disais donc, la Norvège, l'Irlande, l'Espagne reconnaissent l'existence de l'État de Palestine. Ces trois pays, dont deux appartiennent à l'Union européenne, ils espèrent ainsi entraîner avec eux d'autres pays membres de l'UE. Mais sur cette question très sensible. Daniel Vallot, bonsoir.

Bonsoir.

Les pays européens sont encore très divisés.

Oui, pour l'instant, seuls Malte et la Slovénie ont indiqué leur volonté de suivre cet exemple. Au sein de l'Union européenne la France a déclaré que le sujet n'était pas un tabou, que c'était donc possible, mais que le moment n'était pas encore le bon pour reconnaître l'État palestinien. Autre poids lourd de l'Union européenne, l'Allemagne reste alignée sur la position américaine qui consiste à refuser la reconnaissance de l'État palestinien. Tant qu'il n'y aura pas avant cela des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens. L'Europe est donc divisée sur cette question, même si, avec l'Espagne et l'Irlande, on dénombre désormais dix pays de l'Union reconnaissant la Palestine. Outre la Suède qui avait franchi le pas en 2014, il s'agit de Chypre et des anciens pays du bloc de l'Est qui, eux, avaient reconnu la Palestine à la fin des années 80. L'UE est divisée. Elle est de ce fait désarmée, inaudible. Sur le dossier du Proche-Orient, elle apparaît en outre isolée car il y a de plus en plus de pays qui reconnaissent désormais l'État palestinien, plus des trois quarts des États membres des Nations unies.

Merci beaucoup Daniel, Daniel Vallot pour toutes ces précisions dans le Journal en français facile.

RFI à Paris. Il est 18 h 06.

Le Journal en français facile.

La guerre en Ukraine dans ce Journal en français facile. La guerre également des mots. Le chef de l'armée ukrainienne a affirmé hier que la France allait envoyer prochainement ses premiers instructeurs militaires, sortes de professeurs d'enseignants en Ukraine, spécialisée tout de même dans le domaine militaire afin de former des troupes dans ce pays ravagé par la guerre en Russie. Alors, contacté par nos confrères de l'Agence France-Presse, le ministère français s'est borné à dire que le dossier était à l'étude, mais il n'a pas évoqué encore l'envoi de ses instructeurs annoncés par ce haut gradé ukrainien. En Russie, la propagande, elle parle de mercenaires. Un mercenaire, c'est un soldat qui ne fait pas partie de l'armée officielle d'un pays et qui a été recruté pour faire la guerre. En Russie Vladimir Poutine n'a pas manqué évidemment de le faire remarquer.

« Y a-t-il ou pourrait-il y avoir des mercenaires en Ukraine ? Il n'y a rien de nouveau ici. Nous savons qu'ils sont là-bas depuis déjà longtemps. Sur les communications que nous captons, on entend parler l'anglais, le français, le polonais. Nous savons bien qu'ils sont là, ces soi-disant mercenaires. Mais sous l'apparence de mercenaires, il y a aussi des spécialistes bas. Qui contrôlent et guident les armes de précision à longue portée ? Bien sûr, ce sont des instructeurs déguisés en mercenaires, c'est tout. Ils sont et ils subissent des pertes. Peut-être que de tels propos sont d'ailleurs dus au fait qu'il est plus difficile de cacher ces pertes, qu'il est peut-être temps d'assumer qu'ils sont officiellement présents légalement. »

Le président russe Vladimir Poutine aujourd'hui.

L'actualité aux États-Unis, « c'est un jour dangereux pour l'Amérique » crie Donald Trump dans les couloirs du tribunal de New York, juste avant de s'engouffrer, d'entrer, dans la salle d'audience pour assister, aujourd'hui, à la fin de son procès au sujet d'un scandale sexuel. L'ancien président américain en campagne électorale pour espérer revenir à la Maison-Blanche, a critiqué à nouveau un procès qui n'aurait pas avoir lieu.

Le pape François s'excuse.

Le représentant des catholiques dans le monde a présenté ses excuses après l'utilisation d'un mot considéré en italien comme une insulte envers les gays, les hom*osexuels. Selon un communiqué diffusé aujourd'hui par le Vatican, « le pape n'a jamais eu l'intention d'offenser ou de s'exprimer avec des propos hom*ophobes ». Ces paroles avaient été prononcées il y a une semaine au cours d'une rencontre avec des évêques italiens.

L'actualité, toujours en France à présent et en Nouvelle-Calédonie.

La Nouvelle-Calédonie qui poursuit son fragile retour à la normale après deux semaines d'émeutes, de violences et de vives tensions dans un climat quasi de guerre civile. Alors, l'État d'urgence a maintenant été levé, mais le couvre-feu est maintenu dans ce territoire français du Pacifique Sud. Autrement dit, la nuit, les néo-calédoniens n'ont pas le droit de sortir de chez eux. Signe d'un timide retour à la normale, les taxis de Nouméa ont repris du service aujourd'hui.

Ainsi se referme ce journal. Merci à tous de l'avoir écouté.

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Author: Kieth Sipes

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